L’ARS Normandie accompagne les établissements dans leur quête du label « Bloc Écoresponsable » ou « Green Bloc »
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EN BREF
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L’ARS Normandie soutient les établissements souhaitant obtenir le label « Bloc écoresponsable » ou « Green Bloc » dans le cadre de sa volonté d’engager le système de santé normand vers une transition écologique. Afin de réduire l’impact environnemental des blocs opératoires, représentant environ 25% de l’empreinte écologique des établissements, un appels à candidatures a été lancé pour sélectionner dix projets qui bénéficieront d’un soutien financier de plus de 300 000 euros. Les objectifs incluent la réduction de l’utilisation des agents anesthésiques nocifs, la limitation du gaspillage de matériel et de médicaments, ainsi que la gestion des déchets. Un groupe régional a également été établi pour partager les bonnes pratiques et favoriser l’adoption d’éco-gestes au sein des établissements de santé.
Dans une société où les préoccupations environnementales prennent de plus en plus d’importance, le secteur de la santé n’échappe pas à cette obligation d’agir pour la planète. L’ARS Normandie, en collaboration avec l’OMéDIT Normandie, a lancé un appel à candidature visant à aider les établissements de santé à obtenir le label « Bloc Écoresponsable » ou « Green Bloc ». Ce programme vise à réduire l’impact environnemental des blocs opératoires, qui représentent jusqu’à 25% de l’empreinte carbone des établissements de santé. À travers une enveloppe de soutien de plus de 300 000 euros, plusieurs initiatives vont permettre d’accompagner les hôpitaux dans cette transition écologique. Cet article explore les enjeux et les actions mises en place pour favoriser cette transition, ainsi que les résultats obtenus par des établissements engagés dans cette démarche.
Une initiative pour la transition écologique dans le système de santé
Dans le cadre de son Projet régional de santé 2023-2028, l’ARS Normandie s’est engagée à intégrer la transition écologique comme l’une de ses douze priorités. Cette initiative répond à une nécessité impérieuse de réduire l’empreinte carbone des établissements de santé en France, où le système de santé génère environ 8% de l’empreinte carbone nationale. Ainsi, les premiers objectifs incluent la diminution des émissions de gaz à effet de serre de 5% par an jusqu’en 2050, en accord avec les engagements de la France par rapport au changement climatique.
Pour atteindre ces objectifs, un comité de pilotage régional a été constitué afin de coordonner les actions nécessaires pour engager le système de santé normand sur cette voie. Ce comité a pour mission de définir et d’implémenter des stratégies pour renforcer l’écoresponsabilité du secteur. En parallèle, un travail d’analyse et de valorisation des pratiques actuelles est essentiel pour promouvoir et enrichir les démarches écoresponsables des différents établissements, favorisant ainsi la mise en place de solutions durables et innovantes.
Un appel à projets pour les établissements de santé
Dans cette optique, l’ARS Normandie, assistée par l’OMéDIT Normandie, a lancé un appel à projets à destination des établissements souhaitant obtenir le label « Bloc Écoresponsable » ou « Green Bloc ». Cette initiative vise à sélectionner jusqu’à dix projets, avec un soutien financier allant au-delà de 300 000 euros. Ces fonds sont destinés à accompagner les établissements dans la mise en œuvre d’actions concrètes pour réduire leur impact environnemental au sein des blocs opératoires.
Les établissements peuvent s’engager dans diverses mesures, notamment la réduction de l’utilisation d’agents anesthésiques inhalés, l’optimisation des stocks de médicaments pour éviter le gaspillage, et l’amélioration de la gestion des déchets, en particulier ceux à risques infectieux. En ayant des solutions adaptées aux spécificités de chaque établissement, il est possible d’élargir le champ des pratiques durables tout en maintenant la qualité des soins.
Les enjeux de l’impact environnemental des blocs opératoires
Dans les établissements de santé, les blocs opératoires sont des centres névralgiques où l’impact environnemental est non négligeable. Il est estimé qu’ils représentent environ 25% de l’empreinte écologique totale des hôpitaux. Cela s’explique par la consommation énergétique élevée, l’utilisation de gaz anesthésiques polluants et la production de déchets médicaux conséquente. Les actions d’amélioration doivent ainsi porter sur plusieurs axes afin de tendre vers un fonctionnement plus durable.
Les différentes pistes d’actions incluent l’évaluation de l’impact environnemental des anesthésiques inhalés, la gestion des stocks de médicaments pour réduire la surconsommation et la mise en place de process de recyclage des déchets non dangereux. Par ailleurs, l’engagement des professionnels de santé et de l’ensemble des parties prenantes est crucial pour faire émerger des propositions concrètes et mobiliser les équipes vers un objectif commun.
L’engagement des équipes de santé
Les équipes de soins jouent un rôle fondamental dans cette démarche de transition écologique. Leur connaissance du terrain et leur implication permettent d’alimenter les réflexions sur des solutions adaptées aux besoins de chacun. Le partage des meilleures pratiques, l’organisation de formations et la sensibilisation des équipes sur les thèmes liés à l’écologie sont des leviers essentiels qui permettent d’impacter durablement le fonctionnement quotidien des établissements.
Un bon nombre d’initiatives ont vu le jour dans plusieurs établissements en Normandie, notamment grâce à la création de groupes de travail interdiscipliaires au sein des blocs opératoires. Cela favorise une dynamique collaborative qui donne lieu à l’émergence de solutions écoresponsables et performantes. Ainsi, la mise en place de referentiels de bonnes pratiques permet également de standardiser les résultats observés et de faciliter leur adoption dans toute la région.
Les objectifs du label « Bloc Écoresponsable »
Le label « Bloc Écoresponsable » a pour principales missions de :
- Réduire l’impact environnemental des pratiques anesthésiques et des interventions chirurgicales.
- Optimiser l’utilisation des médicaments et du matériel médical pour éviter le gaspillage.
- Améliorer les systèmes de gestion des déchets, notamment des déchets de soins à risques infectieux.
- Réduire la consommation énergétique au sein des blocs opératoires.
- Encourager les achats durables en favorisant le choix de fournisseurs engagés dans une démarche écoresponsable.
- Former et sensibiliser les équipes sur les enjeux du développement durable dans le cadre des soins.
Les établissements qui réussissent à répondre à ces critères peuvent espérer se voir attribuer le label, attestant de leur engagement véritable envers la planète. Cette distinction est non seulement un signe de fierté, mais elle encourage également d’autres établissements à adopter des approches similaires.
Les retombées positives de cette démarche
Les retombées des initiatives mises en place pour obtenir le label « Bloc Écoresponsable » se manifestent de plusieurs manières. D’abord, les économies réalisées grâce à la réduction des déchets et à l’optimisation des pratiques professionnelles ont un impact direct sur les coûts de fonctionnement des établissements.
Ensuite, une amélioration de la qualité des soins peut être observée grâce à une gestion plus structurée des ressources et un travail en équipe efficace. Les patients bénéficient d’une prise en charge qui prend désormais en compte non seulement leur santé, mais aussi leur environnement. Enfin, la dimension éthique de l’engagement pour l’environnement contribue à valoriser la profession et à attirer de nouveaux talents, sensibilisés aux enjeux écologiques.
Exemples de projets conduits par les établissements en Normandie
Plusieurs établissements normands ont entrepris des actions remarquables dans leur quête du label « Bloc Écoresponsable ». Parmi eux, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Caen se distingue par des pratiques innovantes qui ont permis de diminuer de manière significative leur empreinte carbone. Grâce à une mobilisation bénévole de son personnel, le CHU a réussi à optimiser l’utilisation des agents anesthésiques, avec des résultats impressionnants en matière de réduction des émissions de CO2.
De même, le CHU de Rouen a mis en place des groupes de travail pour la transition écologique de ses blocs opératoires. La suppression de l’utilisation de gaz anesthésiques polluants a permis d’économiser plusieurs milliers d’euros tout en contribuant à la réduction de son impact environnemental général.
Les engagements des établissements normands
Le Groupe Hospitalier du Havre a également initié des pratiques écoresponsables, menant un bilan complet des actions mises en œuvre pour réduire son empreinte carbone. Ce projet prend forme en intégrant la gestion des déchets, la réduction des gaz anesthésiques et une formation des agents à l’écologie au quotidien.
La volonté d’intégrer ces pratiques dans le fonctionnement quotidien se retrouve aussi au Centre François Baclesse, qui a mis en place un système de tri optimisé et une réduction des anesthésiques à fort impact en matière de gaz à effet de serre. La mise en œuvre d’actions similaires dans divers établissements normands contribue à créer un véritable réseau des praticiens et des établissements engagés sur la voie de l’écoresponsabilité.
Les perspectives d’avenir et l’importance d’un engagement durable
Le chemin vers un système de santé véritablement écoresponsable est encore semé d’embûches. Cependant, les actions mises en œuvre en Normandie montrent qu’il est possible d’allier qualité des soins et responsabilité environnementale. Les futurs projets devront renforcer le partenariat entre les établissements, les fournisseurs et les autorités sanitaires pour créer un écosystème encore plus efficace et engagé.
Pour cela, la participation active des équipes de santé est indispensable. Les formations et sensibilisations à la thématique du développement durable doivent être courantes afin que tous puissent comprendre les enjeux économiques, environnementaux et sociaux qu’implique un système de santé « vert ». Les établissements doivent aussi favoriser une culture d’amélioration continue où le partage des bonnes pratiques devient une priorité tant au niveau local que régionales pour inspirer d’autres acteurs à s’engager dans cette transition.
L’ARS Normandie : Un soutien actif vers des pratiques de santé durables
L’ARS Normandie s’engage activement à accompagner les établissements de santé dans leur quête de certification en matière d’écologie. Grâce au label « Bloc Écoresponsable » ou « Green Bloc », les établissements peuvent réduire leur impact environnemental tout en maintenant la qualité des soins.
Les professionnels de la santé, au quotidien confrontés aux défis liés à l’impact environnemental des blocs opératoires, témoignent de l’importance de cet accompagnement. Par exemple, un médecin anesthésiste au CHU de Caen souligne : « Grâce à l’aide de l’ARS, nous avons pu mettre en place des pratiques durables qui ont significativement réduit notre empreinte carbone. Cela a également permis de sensibiliser notre personnel à l’importance de l’environnement dans le processus de soin. »
Au CHU de Rouen, un membre de l’équipe de transition écologique précise : « Le soutien financier et technique de l’ARS a été déterminant pour nous. Nous avons pu remodeler nos pratiques, notamment en réduisant l’utilisation de gaz anesthésiques polluants, ce qui a un impact direct sur notre consommation énergétique. »
Les initiatives développées dans le cadre du label « Bloc Écoresponsable » ne bénéficient pas uniquement à l’environnement. Un responsable au Groupe hospitalier du Havre note : « La démarche écoresponsable a créé un environnement de travail plus apaisé pour les équipes, tout en contribuant à l’économie d’énergie. Nos patients ressentent également cette volonté de prendre soin de leur santé tout en respectant la planète. »
Les établissements labellisés partagent également leurs expériences afin d’enrichir les bonnes pratiques. Un représentant du Centre François Baclesse déclare : « La collaboration entre nos équipes et l’ARS nous a permis non seulement de gagner en efficacité, mais aussi d’engager un véritable dialogue autour des enjeux environnementaux au sein de notre institution. »
Enfin, les actions menées contribuent à une empreinte carbone collective plus faible. Un coordinateur de projet au CHU de Caen affirme : « Chaque gramme de CO2 que nous réussissons à réduire compte. Avec l’aide de l’ARS, nous avons des résultats concrets et mesurables qui encouragent tout le monde au sein de l’établissement à s’engager dans cette voie. »