Dans un contexte de transition écologique croissante, Ryad Mezzour souligne que la décarbonation se présente comme un véritable levier d’opportunité pour l’industrie marocaine. En tant que ministre de l’Industrie et du Commerce, il met en avant les mesures stratégiques mises en place pour favoriser une transition énergétique et renforcer la compétitivité des entreprises. Cela inclut l’innovation technologique, le soutien financier aux PME, et l’accent sur le « Made in Morocco Green », permettant ainsi aux industriels de s’adapter aux nouvelles exigences internationales. En anticipant les normes liées au Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), il encourage une transformation vers des pratiques durables et respectueuses de l’environnement, positionnant le Maroc comme un acteur clé dans l’industrie verte.

Ryad Mezzour : « La décarbonation, un levier d’opportunité pour transformer notre industrie »

Face aux défis écologiques et aux attentes croissantes des marchés internationaux, la décarbonation se profile comme un enjeu stratégique majeur pour le Maroc. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, met en lumière les implications de cette transition, soulignant que la décarbonation n’est pas seulement une contrainte, mais une opportunité pour réinventer et dynamiser le tissu industriel du pays. Cet article explore les mesures mises en place pour favoriser une transition vers une industrie plus verte, les secteurs concernés, ainsi que les initiatives innovantes introduites pour réduire l’empreinte carbone.

Les enjeux de la décarbonation pour l’industrie marocaine

Dans un monde où la durabilité est devenue un critère incontournable d’évaluation, le Maroc se positionne en leader dans la transition écologique de son secteur industriel. Une étude récente a révélé que 87,5% des exportations marocaines sont des biens manufacturés, rendant la décarbonation d’autant plus cruciale. En effet, selon les propos de Ryad Mezzour, la décarbonation est essentielle pour maintenir la présence des entreprises marocaines sur les marchés internationaux, notamment en Europe, qui impose des normes de durabilité strictes.

Cette transition s’inscrit dans un cadre global, avec le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF) de l’Union européenne qui entrera en vigueur en 2026. Ce mécanisme a pour objectif de taxer les importations des produits à forte empreinte carbone, mettant les industries marocaines sous pression pour réduire leurs émissions. C’est donc un moment de transformation pour le pays, chargé de défis, mais aussi d’opportunités.

Les mesures gouvernementales pour accompagner la transition

Pour soutenir les entreprises dans cette démarche, le ministère de l’Industrie a mis en place plusieurs mesures stratégiques. Un des programmes phares est “Tatwir-Croissance verte,” destiné à fournir un soutien financier direct aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME) industrielles. Ce programme vise à encourager le développement de processus et produits décarbonés, tout en favorisant l’émergence de nouvelles filières industrielles vertes.

Les projets soutenus par ce programme incluent l’intégration des énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et le recyclage des déchets. À titre d’exemple, des entreprises ont pu bénéficier d’un accompagnement à hauteur de 90% pour la mise en œuvre de solutions respectueuses de l’environnement.

Les résultats concrets de la décarbonation

Entre 2021 et 2023, près de 100 projets ont été financés par ce programme, mobilisant un montant d’investissement global de 580,8 millions de dirhams et créant ainsi 1565 emplois directs et 1188 emplois indirects. Ce bilan positif prouve que la décarbonation peut être un véritable levier pour la compétitivité des entreprises marocaines.

En parallèle, une autre initiative capitée par la “Task Force souveraineté” du ministère vise à accompagner des projets d’investissement dans divers secteurs, allant de l’économie circulaire à l’intégration des énergies renouvelables. Ces efforts illustrent la stratégie nationale de transition énergétique et la volonté de rester en phase avec les exigences environnementales contemporaines.

Les secteurs clés affectés par la transition écologique

Bien que tous les secteurs industriels soient concernés par la nécessité de décarbonation, certains ont été identifiés comme particulièrement critiques. Les secteurs du ciment, de l’acier, de l’aluminium, de l’électricité, des fertilisants et de l’hydrogène seront les premiers affectés par le mécanisme CBAM à compter de 2026. Ces secteurs ont, d’ailleurs, déjà entrepris leur propre transition, reconnaissant l’importance de cette transformation pour répondre aux attentes internationales.

Par exemple, le secteur du ciment a déjà atteint un taux de 43% d’énergie verte dans son alimentation énergétique et vise la neutralité carbone d’ici 2050. Des entreprises comme Renault, avec son site de Tanger, ont également été reconnues pour leur approche proactive en matière de décarbonation, devenant un modèle de durabilité.

Encourager l’innovation pour une industrie durable

L’innovation technologique se révèle être un puissant levier pour réduire l’empreinte carbone dans des secteurs clés tels que l’automobile ou la chimie. En partenariat avec la CGEM et le ministère de l’Économie et des Finances, le gouvernement a mis sur pied un Fonds de soutien à l’innovation, qui finance des projets vert dont le coût global s’élève à environ 645 millions de dirhams.

Ces initiatives soutiennent le développement de nouvelles technologies, permettant aux industries de consommer et produire de manière plus propre et durable. Des audits énergétiques et divers programmes de formation sur l’efficacité énergétique ont été mis en place afin d’aider les entreprises à moderniser leurs équipements et processus.

Le rôle stratégique du “Made in Morocco Green”

Le « Made in Morocco Green » s’affiche comme un atout indéniable pour les entreprises marocaines souhaitant se démarquer sur les marchés internationaux. Dans un monde où les consommateurs privilégient de plus en plus la durabilité, cette étiquette constitue une véritable opportunité pour renforcer le rayonnement international des produits marocains. Le pays, avec ses efforts massifs dans le domaine des énergies renouvelables, se positionne comme un acteur compétitif sur le marché mondial.

Avec des projets ambitieux dans le domaine de l’hydrogène vert, le Maroc aspire à devenir un leader de l’innovation verte. Cet engagement en faveur des énergies renouvelables et de la durabilité attire les investisseurs étrangers et enrichit les propositions marocaines sur les marchés d’exportation.

Collaborations pour renforcer le cadre normatif et réglementaire

La transition écologique exige également un cadre normatif solide. Le ministère de l’Industrie collabore étroitement avec d’autres acteurs publics et privés pour l’élaboration et la mise à jour des textes réglementaires qui soutiennent cette transition. Des lois comme la loi 28-00 relative à la gestion des déchets et la loi 10-95 portant sur la gestion de l’eau illustrent les efforts fournis pour réguler les pratiques industrielles.

Il est également crucial d’inclure des études d’impact environnemental (EIE) pour chaque nouveau projet d’investissement, ce qui incite les entreprises à adopter des pratiques plus durables dès le départ.

Vers une avenir décarboné : Un défi à relever collectivement

La mise en œuvre du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières représente un tournant stratégique pour les industries marocaine exportatrices. La transition vers des énergies propres, une gestion efficace des ressources et l’adoption de procédés industriels durables sont désormais indispensables pour rester compétitif, répondre aux nouvelles normes européennes et maintenir l’accès aux marchés internationaux.

Alors que les défis sont nombreux, les initiatives entre le ministère et les acteurs industriels mettent en avant la volonté du pays de se réinventer. Ainsi, les efforts déployés par le gouvernement et les entreprises rappellent que la décarbonation n’est pas seulement une obligation, mais bien un levier d’innovation et de croissance.

Le Maroc, par son positionnement géographique et son engagement envers la durabilité, est prêt à relever ce défi et à se positionner comme un modèle à suivre pour d’autres nations en matière de transition écologique. En effet, le chemin vers la décarbonation est pavé d’opportunités, et il appartient donc aux industriels de saisir cette chance de repenser leur avenir.

Témoignages sur Ryad Mezzour : « La décarbonation, un levier d’opportunité pour transformer notre industrie »

La décarbonation est aujourd’hui au cœur des préoccupations industrielles, et de nombreux acteurs du secteur reconnaissent l’effort que Ryad Mezzour déploie pour transformer cette obligation en opportunité. Selon un gestionnaire d’une entreprise du secteur de l’automobile, « l’engagement de Ryad Mezzour vers une industrie plus verte est palpable. Son approche dynamique incite les entreprises à voir la décarbonation non pas comme une contrainte, mais comme un vecteur d’innovation. »

Un expert en environnement explique comment diverses initiatives ont permis à son entreprise d’améliorer sa compétitivité. « Grâce aux programmes de soutien financier mis en place, comme le programme “Tatwir-Croissance verte”, nous avons pu investir dans des technologies de réduction des émissions. Cela a non seulement renforcé notre image, mais aussi notre position sur le marché international. »

Une dirigeante d’une PME spécialisée dans le recyclage a également témoigné : « L’accompagnement proposé par le ministère a été déterminant pour notre transition. La mise à disposition de ressources et d’expertise nous a permis de développer des procédés vertueux qui bénéficient à la fois à notre entreprise et à l’environnement. »

Un acteur du secteur de l’énergie renouvelable commente l’importance du Made in Morocco Green. « Sous l’impulsion de Ryad Mezzour, nous constatons un véritable tournant. Le label “Made in Morocco Green” permet aux entreprises marocaines de se distinguer sur la scène internationale tout en attirant des investissements. La décarbonation est devenue un atout stratégique. »

Finalement, un industriel a aussi souligné l’importance de l’innovation : « Les incitations à la recherche et développement facilitent l’émergence de solutions écologiques. La R&D est au centre de notre stratégie, et grâce à l’impulsion de Ryad Mezzour, nous sommes en mesure de proposer des produits qui répondent aux exigences du marché de demain. »